mardi 15 décembre 2009

LaboCom >10< Effet Pygmalion : une clé pour le management du changement


Pygmalion, sculpteur de l’Antiquité, créa la statue d’une femme si belle qu’il en tomba amoureux. Pour rendre cet amour possible, la déesse Aphrodite donna vie à la statue. En psychologie comme en pédagogie, on appelle effet Pygmalion (ou effet Rosenthal, du nom de son théoricien), toute situation dans laquelle les modalités d’un apprentissage influencent (positivement ou négativement) les résultats de ceux qui le reçoivent.

Une équipe de chercheurs néerlandais s’est intéressée à l’effet Pygmalion au sein des organisations, dans les relations entre des leaders et des collaborateurs impliqués dans l’apprentissage d’une tâche. 904 rapports dyadiques managers/subordonnés issus de dix organisations différentes ont été analysés. Les chercheurs ont utilisé cinq facteurs d’observation : densité des relations ; spécificité d’un objectif ; difficulté d’un objectif ; opportunité d’apprentissage ; feedback.

Les résultats montrent que les collaborateurs réussissent d’autant mieux à progresser que les objectifs présentés sont définis comme spécifiques et difficiles. Parmi les autres facteurs, c’est l’opportunité d’apprentissage pour le sujet qui influence sa réussite. Eviter flou et généralités dans les directives est donc un gage d’efficacité et de progrès.

Un enseignement qu’il convient de méditer quand il est question d’accompagnement du changement dans l’entreprise. Mesure d’impacts, valorisation des acteurs, définition d’objectifs aussi précis qu’accessibles, sensibilisation et pédagogie ad hoc : le management du changement comme vous l’avez toujours rêvé !

Référence : Bezuijen XM et al (2009), Pygmalion and employee learning : The role of leader behaviors, Journal of Management, 35, 5, 1248-1267, doi : 10.1177/0149206308329966
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